NOUVELLE SCIENCE de GUERIR LOUIS KUHNE
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Catégorie : SANTE NOUVELLE SCIENCE DE GUERIR
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Publication : mercredi 3 juillet 2013 15:41
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Écrit par VMPU 1
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https://www.youtube.com/watch?v=xHyJ5KGPYRg&t=8s
* LOUIS KUHNE *
LA NOUVELLE SCIENCE
* DE GUÉRIR *
basée sur le principe de
L'UNITE DE TOUTES LES
MALADIES
et leur traitement méthodique,
excluant les médicaments
et les opérations conformément à ce
principe
Traduction française avec l'autorisation de
l'auteur
par
ADOLPHE REYEN
AVERTISSEMENT La suite dans le 2e forum:
page 007
AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR
Toutes les personnes qui s'intéressent aux moyens de recouvrer la santé, connaissent le livre de Louis Kuhne, au moins pour en avoir entendu parler. Mais il devient de plus en plus difficile de s'en-procurer un exemplaire.
Bien que traduit dans toutes les langues et édité dans 32 pays, ce livre a mystérieusement disparu de la circulation et, dès qu'un exemplaire est signalé dans une vente, il est acquis à prix d'or...
« La Vie Claire » se devait de réaliser une réimpression de ce document considéré, à juste titre, comme un des fondements les plus solides, malgré son ancienneté, de la thérapeutique naturelle.
Puisse ce livre éclairer le public, tout en permettant à de nombreux médecins de retrouver la voie de la Tradition Hippocratique.
Février 1956.
H.-Ch. GEFFRO7.
page 011
PRÉFACE DE LA SIXIEME ÉDITION
Il y a quelques mois à peine que la cinquième édition a paru et il a déjà fallu imprimer la
présente édition. Je ne pouvais vraiment pas être mieux récompensé de mes peines, car la rapide propagation de ce manuel a implanté partout mes principes. Mais c'était justement le but que je poursuivais en publiant le présent ouvrage et je crois qu'il est difficile d'atteindre si bien son but. Je reçois tous les jours des lettres enthousiastes de toutes les parties du monde et cela me prouve mieux que tout le reste que les explications de mon manuel sur le domaine de la Science de guérir gagnent un nombre toujours croissant de lecteurs.
Personne ne peut se faire une idée des difficultés énormes que j'ai eues tout d'abord pour faire comprendre convenablement mes nouveaux principes et à quel travail pénible et presque trop grand pour moi il m'a fallu me soumettre. I Z en est tout autrement aujourd'hui. Partout on a compris convenablement la nouvelle Science de guérir excluant les opérations et les médicaments. Je ne parlerai pas de quelques sceptiques qui n'ont pas cru qu'il valait la peine de faire l'essai pratique de ma méthode. Ils peuvent s'entêter dans leur doute et continuer à me combattre; l'expérience m'cx prouvé que, loin de nuire à ma cause, ils contribuent, au contraire; à sa prospérité.
Le succès a toujours excité l'envie. Partout on a cherché à s'approprier de la manière la plus
effrontée ce que j'ai acquis avec tant de peine. Un professeur et conseiller aulique n'a point eu
honte de reproduire textuellement dans ses écrits des chapitres tout entiers de mes conférences et de les donner expressément cemme les produits de son intelligence.
Mes adversaires semblent même mettre une grande adresse à me contester mes découvertes. Ils commencent à redouter les lumières que répand la propagation du présent manuel. C'est ce qui m'oblige à un redoublement de reconnaissance envers tous ceux qui, par un dévouement inébranlable, ont concouru à propager mes principes et je prie mes amis et mes partisans de me continuer à l'avenir leur bienveillant concours, car c'est là le seul moyen de continuer avec succès le travail si généreusement commencé.
Les étrangers apprendront peut-être avec plaisir que mon manuel a aussi paru en anglais, en
hollandais, en danois, en espagnol et en portugais.
Puisse cette nouvelle édition avoir le succès de ses aînées et répandre la lumière sur le domaine
de la science de guérir dans le monde tout entier.
Leipzig, 1er juillet 1893.
Louis Kühne.
page 015
PREMIERE PARTIE
COMMENT J'AI ETE AMENÉ
A LA DÉCOUVERTE DU NOUVEL ART DE GUÉRIR
Conférence de Louis KUHNE.
Mesdames et Messieurs,
C'est le propre de la nature humaine que quiconque croit avoir trouvé quelque chose de neuf et d'original, sent un besoin irrésistible d'affirmer ses découvertes et de les communiquer à ses semblables.
Il peut bien y avoir de l'ambition et de la vanité dans ce désir qui est pourtant, au fond, tout à fait justifié et essentiellement humain. Il faut proclamer la vérité, même quand on veut fuir
l'éclat et qu'on trouve l'ardeur fiévreuse du monde pleine de dégoûts et de vanité. C'est aussi à cette loi de la nature que j'obéis en essayant de vous communiquer les résultats auxquels je suis arrivé après un rude travail de vingt-cinq années. Il serait plus prudent en vérité de ne confier mes découvertes qu'au papier muet et d'en appeler au jugement de la postérité. Mais dans cette cause à laquelle j'ai consacré ma vie, il ne s'agit point d'une connaissance purement théorique, mais d'une connaissance dont découlent des faits pratiquement réalisables.
Si donc je veux garder ma méthode pour mes contemporains et pour la postérité et si je ne veux pas mourir avec la réputation d'un
charlatan », je suis forcé de développer, de prouver et de communiquer par l'enseignement et par la démonstration sur les modèles vivants les vérités que j'ai découvertes.
Je ne puis, il est vrai, présenter des malades dans cette grande assemblée et il faudra me
contenter de vous expliquer de mon mieux mes idées uniquement à l'aide de la parole. Permettez-moi donc de
LA NOUVELLE SCIENCE DE GUÉRIR
vous expliquer en peu de mots comment j'ai été amené à élever ~mon système. ~
J'ai été de tout temps un grand ami de la nature, de sorte qu'il n'y avait point pour moi de joie
plus grande que d'observer dans les campagnes et dans les forêts les phénomènes dont dépendent la réussite et le bon développement des plantes et des animaux, de poursuivre l'action de la nature sur la terre et dans le ciel, de reconnaître et de déterminer ses lois. J'étais en outre toujours fort désireux d'apprendre ce que les grands savants comme le professeur Roasmaessler avaient découvert, et tout cela bien longtemps avant de songer seulement à me consacrer spécialement à la science de guérir. Ce qui m'y a poussé, c'est seulement la nécessité, cette puissante souveraine, cette maîtresse éducatrice des peuples et des individus.
Lorsque j'eus accompli ma vingtième année, mon corps ne voulait plus fonctionner convenablement, les poumons et la tête commençaient à me causer de violentes
douleurs. Je recourus d'abord à la médecine, mais cela sans succès. II est vrai que j'avais peu de confiance en elle. Ma mère qui avait été infirme et malade pendant de longues années, nous avait toujours conseillé de nous méfier des « docteurs » et nous répétait sans cesse que les médecins étaient seuls cause de son misérable état. Mon père était mort d'un cancer à ',
l'estomac entre les mains des médecins. C'est alors que je lus en 1864 l'annonce d'une assemblée
des amis de l'art de guérir par la nature même. Mon attention fut vivement excitée, et quand je vis cette annonce pour la deuxième fois, je me rendis dans cette assemblée. C'était un cercle de gens de bien qui s'étaient réunis autour de notre regretté Meltzer. Je demandai très modestement à l'une des personnes présentes ce que je devais faire contre les douleurs lancinantes que je sentais alors dans les poumons. Je le demandai très modestement, car mon excitation nerveuse était si forte que
je n'aurais jamais pu parler à haute voix devant plusieurs personnes. On m'ordonna une compresse qui produisit aussitôt un excellent effet. Je me rendis désormais régulièrement à ces assemblées.
Quelques années plus tard, c'était en 1868, mon frère tomba gravement malade sans que la méthode naturelle telle qu'elle était alors, pût le soulager. C'est alors que nous entendîmes parler des cures pleines de succès de Théodore Hahn auf der Waid. Mon frère résolut d'y aller et en revint beaucoup mieux au bout de quelques semaines. Je reconnus moi-même l'excellence de cette méthode naturelle et je m'y appliquai alors avec une conviction pleine et entière.
Cependant mon mal ne s'était pas arrêté. Les germes de maladie transmis par mes parents avaient continué de se développer, d'autant plus que le traitement médical avait ajouté de nouvelles causes de maladie aux anciennes affections. Mon état empirait de plus en plus et bientôt il fut littéralement insupportable. Le cancer héréditaire avait attaqué l'estomac, les poumons étaient détruits en partie, les nerfs de la tête étaient tellement atteints que je ne trouvais plus de repos qu'en plein air et qu'il m'était impossible de songer à un sommeil tranquille ou au travail. Je puis le dire aujourd'hui : si j'avais alors l'air bien nourri et
de fortes couleurs, j'étais pourtant un pauvre malade. Je faisais cependant, avec la plus grande exactitude, tout ce que prescrivait la méthode naturelle. Bains (d'eau et de soleil),
enveloppements, lavements, douches, diète, j'appliquais absolument tout sans trouver autre chose que l'allègement et l'adoucissement de mes douleurs. C'est alors que je découvris par mes observations, au milieu de la nature, les lois sur lesquelles repose le traitement que j'exerce et que j'enseigne. Je fondai d'abord sur ces lois un plan de traitement pour moi-même et je
construisis ensuite les ustensiles les plus pratiques à cet effet. Mon essai fut couronné de succès. Mon état s'améliora de jour en jour. D'autres personnes qui suivirent mes conseils et se soumirent au même traitement, furent satisfaites. Les appareils faisaient très bien leurs preuves.
Les diagnoses des maladies existantes, les pro gnoses des maladies futures que le malade ne sentait pas encore, mais qui étaient déjà visibles dans ses dispositions, se trouvaient toujours être justes. Je pouvais être assuré que mes découvertes n'étaient pas de simples illusions. Cependant, quand j'en parlais, je rencontrais un étonnement incrédule, un refus plein d'indifférence, un renvoi moqueur et cela non seulement de la part des médecins ou des partisans de la médecine, mais encore et surtout de la part des amis de la méthode naturelle et même de la part de ses meilleurs représentants. Pour rendre mes découvertes utiles à l'humanité, j'avais mis mes appareils à leur
disposition. Mais sans daigner en faire un essai sérieux, ils les déclarèrent inutiles et les
reléguèrent dans un coin pour pourrir sous la poussière et les toiles d'araignées.
Je fus alors convaincu qu'il ne suffit pas d'avoir trouvé la théorie de l'origine et de la marche de la maladie et de sa guérison et d'avoir fait des ustensiles convenables pour le traitement des malades; qu'il est insuffisant d'avoir découvert une nouvelle diagnose et prognose infaillible fondée sur l'essence même de l'organisme; que ce n'était pas assez de montrer sur moi, sur les membres de ma famille, sur mes amis et sur mes connaissances les succès du nouveau traitement; c'est alors qu'il me parut évident qu'il fallait m'adresser au grand public et surpasser par des succès manifestes dans des cas innombrables l'allopathie, l'homéopathie et la méthode naturelle usitées jusque-là pour convaincre petits et grands de la justesse indubitable de ma méthode et de sa conformité aux lois de la nature.
Cette conviction me lança dans un rude combat. En effet, pour me consacrer à l'exercice du nouvel art de guérir excluant les médicaments et les opérations, il me fallait céder à d'autres une
fabrique dirigée depuis 24 années avec succès et dépenser toutes mes forces pour une nouvelle
profession qui ne pouvait m'apporter tout d'abord que du dédain, des injures et des pertes
Certaines sans me procurer le moindre avantage matériel. Le combat resta longtemps indécis entre la raison qui me retenait et ma conscience qui me poussait à remplir une vocation intérieure.
page 027
...sont toujours beaucoup plus forts que de l'autre côté; les dépôts commencent du côté sur lequel
nous avons l'habitude de dormir.
Les substances étrangères obéissent donc à la pesanteur. Mais comme ce côté est aussi toujours le plus malade, il s'ensuit que ce sont les substances étrangères qui produisent la maladie. Autrement la maladie commencerait aussi parfois de l'autre côté. On trouvera plus loin d'autres preuves de ce que j'avance.
Nous pouvons en outre conclure que ces substances doivent être des substances étrangères, c'est-à-dire des substances qui ne doivent pas être dans le corps, du moins sous leur forme spéciale, car les substances nutritives ne peuvent point obéir à la pesanteur dans le corps; autrement il y aurait aussi des dépôts d'un côté du corps de l'homme bien portant dès que celui-ci aurait l'habitude de dormir toujours sur le même côté.
Le corps est du reste visiblement porté à éloigner ces substances; il se forme des abcès et des plaies ouvertes ou bien il se produit de violentes sueurs ou éruptions par lesquelles le corps veut se débarrasser de ces substances. Si cela réussit, un sentiment de bien-être remplace aussitôt le sentiment de la maladie pourvu que l'élimination ait été suffisante.
C'est ainsi que nous arrivons à l'explication toute naturelle de la notion de la maladie qui est la présence de substances étrangères dans le corps. Il y a une preuve infaillible de la justesse de notre explication. En effet, si la maladie disparaît et si le corps reprend en même temps sa 'forme normale dès que les substances que nous appelons morbides sont éloignées du corps par un moyen convenable, la preuve de la vérité se trouve être fournie.
Mais cette preuve, nous l'avons déjà devant les yeux et il me faudra vous présenter dans mes
prochaines conférences les diverses expériences qui ont eu lieu.
Mais examinons encore de quel genre sont ces substances étrangères et comment elles parviennent dans le corps.
Il y a deux chemins par lesquels les substances peuvent être introduites dans le corps, à savoir
par le nez dans les poumons et par la bouche dans l'estomac. S'il y a des sentinelles sur ces
chemins, elles ne sont pas absolument incorruptibles et laissent parfois pénétrer des substances qui ne devraient pas entrer dans le corps. Ces sentinelles sont le nez pour l'air, et la langue pour la nourriture.
Dès que nous commençons à ne plus obéir ponctuellement au sens de l'odorat et à celui du goût, ces sens remplissent leur devoir avec moins de zèle et laissent peu à peu les substances nuisibles
pénétrer dans le corps sans opposer leur veto. Vous savez qu'on peut s'habituer à rester dans la plus épaisse fumée de tabac et à la respirer comme si c'était un air sain. On a même corrompu la langue et tout le monde sait qu'on peut l'habituer peu à peu à des aliments entièrement contre nature. Faut-il vous rappeler les aliments variés qui nous semblent indispensables, mais qui étaient inconnus aux. siècles précédents et auxquels nous nous sommes tellement habitués peu à peu....
page 029
...sang, s'éliminent par la sueur, par l'urine et par l'air expiré, c'està-dire par la peau, par les
reins et par les poumons.
C'est ainsi que le corps est toujours prêt à réparer les suites de nos fautes. Mais il ne faut pas lui demander trop. Si nous exigeons de notre corps un trop grand travail d'élimination, il ne peut pas s'en acquitter longtemps et il est obligé alors de loger en lui-même les substances étrangères.
Loin de servir au développement du corps, elles ne font que le gêner, puisqu'elles troublent la
circulation du sang et par suite la nutrition. Elles se déposent peu à peu à certains endroits,
surtout dans le voisinage des organes sécréteurs dont elles ont déjà pris le chemin.
Dès que cela a commencé, le dépôt fait de rapides progrès si l'on ne change pas bientôt de vie.
C'est alors que se présentent les premières altérations des formes qui ne sont encore visibles que pour un oeil exercé. Le corps est déjà malade, mais sa maladie est sans douleur, chronique ou latente. Elle se développe si lentement que le malade ne s'en aperçoit pas; ce n'est qu'au bout d'un assez long temps qu'il ressent des altérations désagréables. Il n'a plus le même appétit, son corps ne peut plus fournir le même travail, il ne peut plus tendre aussi longtemps son esprit, ou bien il se présente d'autres symptômes analogues. Cet état est encore supportable aussi longtemps que les organes sécréteurs fonctionnent bien, autant que l'intestin, les reins et les poumons sont
pleins d'activité et que la peau produit une bonne transpiration. Mais dès que cette activité se ralentit, le malade sent aussitôt un assez grand malaise et se plaint de son état.
Ainsi le dépôt commence dans le voisinage des organes sécréteurs, mais il continue bientôt vers les parties plus éloignées, surtout vers les parties supérieures du corps. C'est au cou qu'il se remarque le plus distinctement. Les altérations se voient bientôt à la naissance du cou et c'est pourquoi, dès que le sujet tourne la tête, il se produit sur le cou des tensions qui font
reconnaître de quel côté les substances étrangères ont fait leur ascension.
Mais avant de parler davantage des suites de cette accumulation de substances, je ferai encore observer qu'il est très rare aujourd'hui de pouvoir poursuivre le développement tout entier de la maladie depuis le commencement, car la plupart des hommes naissent chargés de substances morbides et je puis ajouter ici que c'est la raison pour laquelle presque aucun enfant n'est épargné par les maladies dites des enfants, qui sont une espèce de procès de purification, parce que le corps s'efforce de se délivrer ainsi des substances étrangères qu'il renferme. J'entrerai dans le détail à ma prochaine conférence.
Les substances qui se sont principalement déposées dans le bas-ventre, envahissent finalement le corps tout entier et empêchent le développement régulier des organes.
Si les organes se tirent parfois d'affaire en augmentant de volume, ils ne peuvent pourtant point se développer dans toute leur perfection, car les substances étrangères usurpent toujours la place des....
page 031
...commence. Dans le corps humain, cette fermentation se présente dès que le terrain convenable s'y trouve, dès qu'il y a suffisamment de substances étrangères qui menacent de se transformer ou de se décomposer et dès que l'impulsion
externe indispensable se produit. Une de ces causes occasionnelles est le changement de temps (d'où le refroidissement), puis un aliment fermentescible qui reste plus longtemps qu'il ne faut dans le canal digestif, puis le dépit, l'effroi, les~_ grandes émotions, un choc, etc.
Mes observations m'ont démontré que la fermentation commence toujours dans le bas-ventre. Souvent elle amène la diarrhée et cesse ainsi; mais maintes fois et surtout quand il y a de la constipation, le corps ne réussit point à se tirer aussi promptement d'affaire et la fermentation envahit toutes les parties où sont déposées les substances étrangères.
C'est la même chose que dans la bouteille ci-dessus où, le fond n'ayant point d'issue, toute la
masse en fermentation cherche à sortir par le haut. C'est dans les parties supérieures que nous sentons alors la marche de cette
fermentation et nous avons des maux de tête.
La fermentation produit de la chaleur et nous sentons bientôt une élévation de la température à l'intérieur. C'est là l'état connu sous le nom de fièvre.
Cet exposé vous donne une explication très simple de la fièvre., explication qui a l'avantage de reposer sur des observations rigoureuses et sur des constatations irréfutables.
La fièvre est une fermentation qui se fait dans le corps. Nous comprendrons donc pour le mieux les symptômes de la fièvre en nous faisant une juste idée de l'acte de fermentation tel que nous
pouvons très fréquemment l'observer hors du corps de l'homme. Si par exemple on laisse reposer quelques jours une bouteille de bière fraîche-...
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....externe pour produire une véhémente intention curative, c'est-à-dire une maladie aiguë destinée à expulser les substances étrangères.
Nous pouvons observer dans le corps les mêmes phénomènes que dans la bouteille. Les substances en fermentation s'y déposent aussi dans le bas du tronc et de là sont mises en mouvement par un changement de température, par des ébranlements externes ou par des émotions. Le mouvement s'y dirige également vers le haut, les substances en fermentation tendent à se dilater et se pressent contre la peau qui renferme le corps. Tant que la peau est imperméable, cette pression rencontre de
la résistance. Cela cause un frottement qui développe de la chaleur. C'est là l'explication du feu bien connu de la fièvre.
C'est aussi de cette manière qu'on s'explique que l'homme qui a la fièvre, a plus de volume que quand il est exempt de fièvre. La peau étant dilatable, elle cède à la pression des substances en fermentation et plus la pression est forte, plus la tension de la peau est grande. Quand la peau a atteint sa tension la plus grande et qu'elle ne peut plus céder, le feu et le danger de la fièvre sont aussi au plus haut degré. En effet, les masses en fermentation ayant toujours tendance à se dilater et ne trouvant plus d'espace au dehors, elles cherchent une place à l'intérieur. Le corps brûle intérieurement et la conséquence inévitable est la mort à la peau reste imperméable, cela va sans dire. Dès qu'on réussit à rendre la peau perméable, il n'y a déjà plus de danger. Les substances en fermentation ont alors une issue et se dégagent du corps avec la sueur. L'intérieur du corps est ainsi déchargé, la pression de la peau et la chaleur diminuent immédiatement.
Il va sans dire que la comparaison du corps chargé de substances fermentescibles avec la bouteille remplie de substances en fermentation n'est point juste sous tous rapports. La fermentation de la bouteille est tout à fait libre, les masses en fermentation peuvent se dilater librement de tous côtés sans aucun obstacle jusqu'à ce qu'elles atteignent les parois. Elles rencontrent partout des obstacles dans le corps humain. Chaque organe leur fait résistance et arrête leur marche. Elles pressent alors, choquent et frottent l'organe qui leur fait obstacle et elles y produisent de la chaleur et puis elles le détruisent à moins qu'on ne leur trouve une issue ou un dérivatif. Suivant
la partie qu'ils affectent particulièrement, on appelle ces symptômes morbides maladie de
l'estomac, maladie des poumons, maladie du foie, maladie du coeur, etc. Mais la partie spécialement affectée dans chaque cas particulier dépend du chemin pris par les substances en fermentation et ce chemin dépend lui-même du lieu et de la manière dont s'est fait le dépôt. Je vous montrerai plus bas comment on rend la peau perméable. Mais il me faut tout d'abord vous parler d'un autre phénomène. Avant le sentiment de la chaleur, nous observons toujours pendant des jours, des semaines et même des mois entiers un sentiment absolument opposé en apparence,
c'est=à-dire un sentiment de froid. Cependant, l'explication en est très simple. II se produit dès
que le...
page 034
...dépôt est devenu si considérable que le sang ne peut plus pénétrer suffisamment jusqu'aux
extrémités. Le sang se comprime alors d'autant plus dans les parties internes où il se produit une
grande chaleur.
Ce dépôt dure plus ou moins longtemps jusqu'à ce que les substances accumulées soient mises en fermentation par l'une des causes. mentionnées ci-dessus, c'est-à-dire par un changement de température, par un ébranlement externe ou par une forte émotion. Le dépôt de ces substances cause des troubles dans la circulation du sang et dans la nutrition. Les vaisseaux sanguins s'obstruent partiellement surtout dans leurs ramifications les plus ténues, de sorte que le sang ne peut plus circuler jusqu'à l'épiderme. C'est de là que proviennent les extrémités froides et le sentiment de froid dans le corps tout entier. Le sentiment de froid est donc le précurseur du feu de la fièvre et ce serait une grande faute de n'y point faire attention. Si l'on applique immédiatement un
traitement convenable, la maladie ne peut pas se développer entièrement et elle est étouffée dans
son germe.
En parlant plus haut de la nature de la fermentation, j'ai fait remarquer qu'il s'y développait spontanément de petits organismes végétaux appelés bacilles. Cela est aussi vrai pour la fièvre et c'est là une solution bien simple de la question si controversée des bacilles. Dès que les substances déposées dans le bas-ventre entrent en fermentation, les bacilles se produisent spontanément dans le corps. Les bacilles sont le produit de la fermentation et ils disparaissent spontanément dès que la fermentation cesse et que le corps recouvre la santé, c'est-à-dire dès que l'acte de la fermentation rétrograde.
Il ne peut donc point être question d'infection mystérieuse par les bacilles sans qu'il y ait déjà
des substances étrangères dans le corps. Il ne s'agit donc point de tuer les bacilles, mais plutôt
d'éloigner les causes de la fermentation, c'est-à-dire les substances étrangères. Alors
disparaissent spontanément ces petits monstres qui ont déjà inspiré tant de terreur aux esprits
faibles. Je m'étendrai davantage sur le danger de contagion aux pages 48-54.
Quelques exemples bien simples vous rendront mes assertions encore plus palpables. Représentez-vous une chambre qui n'a été ni balayée ni nettoyée depuis des semaines bien que la saleté s'y accumule tous les jours. Bientôt la vermine de toute sorte y fera irruption et gênera tous les habitants qui s'occuperont activement de la détruire. Si nous voulions chasser cette vermine par le poison, comme
cela s'est pratiqué de tout temps, nous en tuerions ainsi une grande quantité sans doute, mais nous n'obtiendrions point de succès durable, car la saleté est le véritable producteur et conservateur de la vermine qu'elle se charge de faire prospérer. Nous aurions obtenu un tout autre résultat si nous avions nettoyé parfaitement la chambre, et si nous avions continué de le faire tous les jours, nous aurions enlevé d'un seul coup à la vermine son terrain convenable et nous en aurions été délivrés pour toujours.
Représentez-vous une lisière marécageuse de forêt en été. Chacun sait combien les moustiques sont gênants dans un tel endroit. Il est...
Suite dans le 2e forum, de la page 31 à 115 :
LA NOUVELLE SCIENCE
* DE GUÉRIR *
victor.
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LA NOUVELLE SCIENCE * DE GUÉRIR *
* LOUIS KUHNE * LA NOUVELLE SCIENCE * DE GUÉRIR * basée sur le principe de L'UNITE DE TOUTES LES MALADIES et leur traitement méthodique, excluant les médicaments et les opérations conformément à ce principe Traduction française avec l'autorisation de l'auteur par ADOLPHE REYEN
AVERTISSEMENT:Le début se trouve dans l'autre forum au même nom de la page 007 à page 031 = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = page 007
AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR Toutes les personnes qui s'intéressent aux moyens de recouvrer la santé, connaissent le livre de
Louis Kuhne, au moins pour en avoir entendu parler. Mais il devient de plus en plus difficile de
s'en-procurer un exemplaire. Bien que traduit dans toutes les langues et édité dans 32 pays, ce livre a mystérieusement disparu
de la circulation et, dès qu'un exemplaire est signalé dans une vente, il est acquis à prix d'or... « La Vie Claire » se devait de réaliser une réimpression de ce document considéré, à juste titre,
comme un des fondements les plus solides, malgré son ancienneté, de la thérapeutique naturelle. Puisse ce livre éclairer le public, tout en permettant à de nombreux médecins de retrouver la voie
de la Tradition Hippocratique.
Février 1956. H.-Ch. GEFFRO7.
Le début des extraits se trouvent dans l'autre forum du même nom de la pages 007 à 31.
page 036 ... doive par une cause quelconque cet acte de fermentation que nous appelons fièvre. Mais si nous savons ce que c'est que la fièvre, il s'ensuit que nous avons un moyen facile de la
guérir. La peau imperméable contre laquelle se pressent les masses en fermentation doit d'abord
être rendue perméable et cela se fait en mettant le corps en sueur. Au moment même où la sueur paraît, les substances en fermentation ont trouvé une issue et la grande tension diminue ainsi que le feu de la fièvre. Mais la sueur n'a point encore éloigné la cause de la maladie. La fermentation ne n'étend, en effet, la plupart du temps que sur une partie des substances déposées dans le corps; les autres
substances qui ne sont point entrées en mouvement et qui sont augmentées par de nouveaux dépôts, forment ainsi un foyer permanent de fièvre qui n'a besoin que d'une occasion convenable pour éclater de nouveau. Il s'agit donc d'expulser ces substances qui sont encore dans le corps et c'est à cet effet que j'ai introduit les bains dérivatifs à friction de tronc et de siège dont la description sera donnée plus tard. Ces bains excitent le corps à expulser d'une manière naturelle les substances morbides qui reposent dans le corps. C'est seulement après cela que la cause de la maladie et la maladie elle-même sont détruites. Récapitulons ce qui a été dit pour en tirer les conséquences importantes. Tous les malades présentent des altérations des formes naturelles du corps. Ces altérations sont produites par des substances étrangères. La présence de ces substances étrangères dans le corps constitue la maladie. Ces substances étrangères sont des substances que le corps ne peut point employer et qui restent dans le corps par suite d'une digestion insuffisante. Les substances étrangères se déposent tout d'abord dans le voisinage des organes sécréteurs, mais ils se propagent peu à peu, surtout par la fermentation, dans tout le corps. Tant que les organes sécréteurs expulsent toujours de nouveau une partie des substances étrangères, l'état du corps est supportable, mais dès que l'activité de ces organes se ralentit, il se présente d'assez grands troubles. Cependant ce dépôt des substances étrangères n'est point douloureux, parce qu'il est latent, chronique et qu'il se fait assez longtemps sans qu'on puisse le remarquer. Les termes les plus convenables pour désigner les phénomènes morbides qui en résultent, sont les mots indolores et latents; ce sont, en somme, les mêmes symptômes qu'on désigne ordinairement sous le nom de chroniques. Les substances étrangères sont putrescibles (décomposables), elles sont le terrain sur lequel une fermentation (bacilles) peut se développer. La fermentation commence dans le bas-ventre où sont déposées la plupart des substances étrangères, mais elle continue rapidement en montant dans le corps. L'état morbide se transforme, il se produit des douleurs et puis de la fièvre. Nous désignons pour le mieux ces symptômes morbides sous les noms de douloureux et inflammatoires qu'on appelle ordinairement aigus. De cet exposé, nous tirons l'importante conséquence suivante : II n'y a qu'une seule cause de maladie, il a y a également «une seule maladie qui se manifeste par différents symptômes. Rigoureusement parlant, nous pouvons distinguer non point différentes maladies, mais seulement différents symptômes - morbides. Remarquons en passant que les blessures directes sont seules exclues, car ce ne sont point des maladies dans le sens ci-dessus. Je m'y arrêterai davantage au traitement des blessures dans la seconde partie. L'unité de la maladie est donc ce que j'enseigne et ce que je soutiens en m'appuyant sur les observations que je vous ai communiquées. Je vous ai montré le chemin qui m'a conduit à cette conviction, hardie aux yeux de beaucoup de gens, qu'il n'y a en vérité qu'une seule maladie. A l'aide d'observations et de déductions, nous avons établi une assertion qui est d'une importance fondamentale pour le traitement entier des malades. Mais suis-je en état de prouver par des faits la justesse de cette assertion ? II y a aujourd'hui dans les sciences naturelles une démonstration qu'on préfère à toute autre et qu'on regarde presque exclusivement comme valide, c'est la démonstration expérimentale. Dans le cas présent, l'expérience ne pouvait se faire qu'en traitant uniformément les maladies les plus différentes et en les guérissant uniformément et avec le même succès. II va sans dire qu'il est impossible de conseiller et de traiter toute sorte de malades dans une si grande assemblée, de déterminer ici sous vos yeux les altérations de leur état, des formes du corps et de leurs forces et d'entendre leurs rapports sur les progrès de leur traitement. Je donnerai dans les rapports des malades à la fin de ce livre, c'est-à-dire en citant des faits, les preuves de ce que j'avance, preuves de la vérité desquelles chacun peut se convaincre et je ferai toujours suivre de ces preuves l'étude des différentes maladies, autant que la place le permettra. Je n'ai plus désormais qu'à vous présenter dans mes prochaines conférences quelques-unes des formes morbides les plus connues, les plus fréquentes et les plus redoutées, à vous en exposer clairement les causes détaillées, à vous expliquer le cours de la guérison et à vous donner en même temps autant d'exemples que possible, pris dans ma pratique, pour vous montrer clairement dans chaque cas particulier que toute maladie doit être ramenée à une seule cause uniforme. Les maladies des enfants formeront le sujet de ma prochaine conférence.
page 099 que celle par laquelle elle y est entrée. Ainsi nous ne pouvons guérir réellement les malades que
si nous réussissons à trouver le moyen de faire rétrograder la maladie vers son foyer primitif. J'ai expliqué en détail dans ma deuxième, dans ma troisième et dans ma quatrième conférence la
nature inconnue Jusqu'ici ou la cause de toutes les maladies. Quiconque a suivi attentivement ces
explications saura que la maladie ne peut se développer dans le corps que par l'introduction ou par la production de substances étrangères. Ces dernières ne pénètrent dans le corps que par une digestion insuffisante à laquelle concourt une activité défectueuse des poumons et puis par une nutrition absurde ou irrationnelle à laquelle concourt un air corrompu. Les substances étrangères du corps sont soumises à des lois immuables comme tout ce qui est dans la nature. Comme elles parviennent dans le corps par les organes de la digestion, elles remplissent d'abord le ventre et empêchent de plus en plus le cours normal de la digestion. Mais ce qu'il y a de plus important à savoir pour nous, c'est que ces substances étrangères exercent une influence anormale sur la température interne et externe du corps. Cela est très facile à expliquer. Chaque substance étrangère doit conquérir pour ainsi dire par une lutte sa place dans le corps, car elle chasse autant de substance du corps qu'il lui faut de place à elle-même. Cette pression et cette oppression sont inconcevables sans une friction remarquable des substances. Cette friction produit de la chaleur. Tant que cette friction n'est pas très grande, la température du corps ne dépasse que très peu la chaleur normale, mais elle monte dès que la friction augmente. Mais à chaque accumulation des substances étrangères dans le corps, nous observons les symptômes suivants. La température augmente à l'intérieur, tandis que l'épiderme perd sa température normale, se dessèche et se refroidit. La peau normale est toujours chaude et humide au toucher. J'ai déjà expliqué à la page 64 pourquoi la tête fait pendant quelque temps exception à cette règle et j'ai déjà dit que ce refroidissement de la peau ne provient q-ne de ce qu'elle est rendue imperméable par les substances étrangères. il ne s'agit plus que de savoir comment ces substances étrangères ont toujours pénétré justement dans les parties extrêmes du corps en comptant à partir du bas-ventre. Bien que j'aie déjà donné cette explication, je vais encore présenter par un exemple palpable ce fait que tant de personnes n'ont pas encore compris. Si quelqu'un nous demandait de faire parvenir au plafond d'une chambre une certaine quantité d'eau sous sa forme liquide, nous refuserions tous en lui disant que c'est une chose impossible. Mais si nous versons cette quantité d'eau dans un chaudron et si nous l'y faisons bouillir, nous voyons bientôt l'eau devenue vapeur se diriger d'elle-même vers le plafond et vers les parties extrêmes de la chambre. S'il y avait des trous très petits dans le plafond de la chambre, la vapeur d'eau passerait à travers ces trous et monterait encore plus haut, mais comme le plafond est imperméable, la vapeur reste invincible dans la chambre jusqu'à ce qu'il s'y produise subitement une température plus froide. Cette température lui fait subir une nouvelle transformation. La vapeur doit redevenir liquide et nous la voyons bientôt pendre en grosses gouttes au plafond et aux murs d'où elle tombe ensuite. Ce fait peut s'observer tous les jours dans les établissements de bains à vapeur. Si nous nous demandons ce qui rend ces faits possibles, chacun de nous répondra immédiatement qu'ils n'ont pu être produits que par les différentes températures. Nous voyons l'eau impossible à transporter à l'état liquide se transformer par l'échauffement et aller d'elle-même au lieu où aucun art humain ne pouvait la transporter à l'état liquide. Nous voyons ensuite cette même eau se re condenser en eau sous l'influence de la température refroidie et retourner d'elle-même à l'endroit d'où elle était venue. Nous observons continuellement dans la nature ce fait qui dépend de lois immuables. C'est la même chose pour la transformation des substances étrangères dans le corps. En frottant contre la substance du corps, elles produisent d'abord un surcroît de chaleur surtout à leur point de départ, c'est-à-dire dans le bas-ventre. Ce surcroît de chaleur transforme les substances étrangères en parcelles toujours plus subtiles jusqu'à la forme gazeuse et alors elles ont comme la vapeur, la tendance à s'éloigner autant que possible de leur point de départ vers les parties extrêmes du corps. Tant que la peau fonctionne d'une manière normale, les substances étrangères sont éliminées en sueur par les pores; il ne se fait plus de surcharge de substances étrangères dans le corps et il n'y a point de maladie chronique. C'est de là que provient la peau chaude et humide des personnes bien portantes. Mais dès que la peau ne peut plus éliminer par la sueur toutes les substances étrangères, la surcharge du corps commence tout naturellement d'abord sous la peau et surtout aux extrémités des membres et c'est de là que proviennent les mains et les pieds froids. Les substances étrangères gazeuses se condensent ensuite et nous observons alors les altérations des formes du corps. Mais le corps n'est point un espace creux comme la chambre; il s'y trouve partout des organes qui gênent le libre mouvement des substances étrangères. Ces dernières doivent se frayer un passage entre les organes qui sont ainsi exposés à un certain danger. C'est de cette manière que se produisent ensuite les différentes affections internes. En parlant des causes de la maladie, nous avons vu qu'elle s'engendre en produisant des températures trop élevées et nous avons vu également que les températures se modifient ensuite dans tout le corps, l'intérieur est trop chaud, l'extérieur est trop froid et trop sec. Pour guérir cet état morbide, il nous faut prendre le chemin qui nous a été montré par l'exemple ci-dessus, car il y a des lois immuables auxquelles le corps et la maladie sont également soumis et nous ne pouvons trouver le droit chemin qu'en épiant la conduite et l'action de la nature. Mais les substances morbides ou la maladie se comportent comme l'eau. La maladie a été produite par un surcroît de température, elle ne peut disparaître, c'est-à-dire se re condenser et retourner à son point de départ comme l'eau, que s'il se produit des conditions tout à fait opposées, c'est-à-dire un rafraîchissement continu et un abaissement de la température intérieure du corps. Aucun autre moyen ne permet d'obtenir cela aussi parfaitement que. le bain de siège à friction. Ce bain nous met à même d'abaisser la température intérieure trop élevée sans refroidir inutilement la surface du reste du corps déjà trop froide la plupart du temps. Mais dès que nous réussissons à abaisser d'une manière durable la chaleur intérieure trop élevée (foyer de la maladie), la possibilité de l'engendrement ultérieur et du développement de toute maladie se trouve être immédiatement écartée et le corps élimine par ses organes sécréteurs naturels les substances étrangères qui pénétraient auparavant dans toutes ses parties. Mais les substances étrangères déjà déposées dans le corps se transforment de nouveau sous l'influence de cette nouvelle température et prennent le chemin des organes sécréteurs, car tout corps vivant a la tendance à expulser les substances étrangères par ses organes sécréteurs naturels. Après ces explications, vous comprendrez du premier coup pourquoi je recommande des bains si fréquents dans certains cas. On m'a souvent demandé pourquoi j'ordonnais trois bains par jour, tandis que le malade ne se baignait auparavant qu'une fois tout au plus par semaine. La réponse ressort de la nature des choses. Nous réussissons sur-le-champ à abaisser par le bain de siège à friction la température intérieure trop élevée, mais nous n'y réussissons que pour une très courte durée. Suivant les cas morbides, la chaleur intérieure trop grande reprend tôt ou tard le dessus; il nous faut absolument la rabaisser aussitôt par un bain de siège à friction, car on ne peut obtenir un mieux durable que par un refroidissement permanent des températures intérieures trop élevées. C'est pour cette raison que le bain de siège à friction est nécessaire toutes les fois que la température intérieure du corps dépasse la température normale. Il ne faut pas croire cependant que cela puisse se faire dans tous les cas sans restriction. Les malades dont la force vitale et réactive ne permet plus aucune guérison et qu'on peut appeler pour cette raison candidats de la mort, ne sont plus capables de supporter un traitement produisant des réactions dans le corps. Passons maintenant au deuxième point de la confirmation de l'efficacité des bains de siège à friction. J'ai déjà dit que les bains de siège à friction fortifient d'une manière frappante les nerfs, la force vitale et le pouvoir digestif du corps. Pour comprendre cela, il faut savoir que cette force vitale est identique avec ce qu'on appelle pouvoir digestif dans lequel le corps puise sa force vitale. Il nous reste encore à expliquer pourquoi ce n'est que de cette partie d'application que nous pouvons obtenir ces effets par le bain de siège à friction et pourquoi nous ne pouvons les obtenir d'aucune autre partie du corps. Je vais essayer d'abord de vous rendre cela palpable par un exemple. Si nous pensons à une machine quelconque, machine à vapeur,...
page 103 tés, plus la force que le corps en extrait est grande. Prenons une pomme qui a une forme déterminée; il faut déjà une force respectable pour désintégrer cette substance de pomme. Si nous cuisons cette pomme, toute sa forme, toute sa nature interne se transforme en une autre substance et sa force innée se dégage. La marmelade ainsi produite a encore une certaine force nutritive, mais seulement une partie de la force nutritive de la pomme crue. Il en est absolument de même des autres aliments de l'homme. Dans leur forme la plus naturelle, ils donnent à l'homme le plus de force vitale et plus on transforme ces produits par la cuisson, plus la quantité de force vitale que le corps peut en tirer, est petite. Ces explications nous font reconnaître que la force vitale du corps dépend uniquement et résulte seulement du matériel de la digestion et de la capacité du corps à transformer ce matériel de la manière la plus avantageuse. Je compte toujours l'activité des poumons au nombre des éléments de la digestion. Les nerfs sont les conducteurs de cette force, le cerveau et la moelle épinière en sont les réservoirs. Cette force elle-même est négative et positive comme on peut le voir par ses différents modes de développement. La force vitale du corps est donc analogue à la force de l'électricité. Le corps ressemble à une batterie galvanique. Ses éléments sont l'air et la nourriture, ses acides sont la salive, le suc gastrique et les poumons. Quand le corps est surchargé intérieurement de substances morbides de manière à ressembler à une machine rouillée, sa digestion troublée ne peut plus retirer assez de force vitale de la quantité ordinaire de nourriture pour maintenir le corps aussi dispos qu'auparavant. Il faut déjà de plus grandes quantités de nourriture et la plupart du temps des excitants tout particuliers pour conserver au corps toute sa fraîcheur. Il va sans dire que cela ne peut se faire qu'aux dépens de sa force digestive. Une digestion normale souffrira désormais de plus en plus. ~` Pour relever maintenant la force vitale du corps, il faut né ces- serrement un moyen qui améliore la digestion. Mais le meilleur moyen que je connaisse à cet effet, outre la nourriture conforme à la nature, c'est le bain de siège à friction qui améliore la digestion la plus délabrée aussi longtemps qu'elle est capable d'être améliorée i et cela dans le plus bref délai et d'une manière naturelle. La constipation la plus opiniâtre qui a résisté pendant des années à tous les remèdes se guérit souvent en quelques jours par les bains de siège à friction qui produisent et maintiennent une selle normale. ~` Mais, de même qu'une machine ne peut se mouvoir parfaitement que d'un seul point, de même la force vitale du corps ne peut s'influencer très efficacement que d'un seul point que j'ai choisi comme partie d'application des bains de siège à friction. Il va sans dire qu'il ne faut point prendre strictement la comparaison du corps avec la machine, car nous savons tous que le corps n'est point une machine. Mais nous comprendrons maintenant pourquoi la nourriture la plus facile à digérer est toujours la plus nourrissante et pourquoi les...
page 105 QUE DEVONS-NOUS MANGER? QUE DEVONS-NOUS BOIRE? Les explications sur les effets des bains de siège à friction et sur la force vitale préparent déjà la réponse à ces questions. Nous avons déjà vu que la maladie ne peut. se produire que par suite d'une supernutrition ou d'une nourriture irrationnelle, car ce n'est qu'ainsi que la digestion se délabre et que les substances étrangères ou morbides se forment dans le corps. La question de savoir « ce que nous devons manger et boire pour prévenir toute super nutrition » est déjà bien plus brûlante. Nous savons très exactement que, pour produire une force électrique ou bien un courant constant, la batterie galvanique doit avoir des éléments composés d'une manière absolument déterminée, comme par exemple d'une plaque de zinc et d'une plaque de charbon dans un récipient rempli d'acide. La décomposition ou transformation de la plaque de zinc et de la plaque de charbon dégage la force qui servait auparavant à maintenir dans leur agrégation primitive la I plaque de zinc et la plaque de charbon. On dérive tout d'abord cette i force par un fil positif et par un fil négatif et puis la réunion de ces I fils donne l'électricité. Si l'on voulait remplacer ces éléments, zinc et charbon, par d'autres éléments qui leur ressemblent ou qui sont composés de parties analogues ou bien qui contiennent aussi du zinc et du charbon, mais sous une autre forme, en poudre ou comme vitriol, on verrait bientôt qu'il ne se ferait plus aucun dégagement de force électrique ou du moins que cette force serait très différente et beaucoup moindre quoique ces nouveaux éléments eussent été faits absolument dans les mêmes conditions que la plaque de zinc et la plaque de charbon. Il en est de même de la formation de la force vitale dans le corps qui est plus ou moins grande suivant le choix des éléments ou de la nourriture. Nous savons tous qu'il y a des aliments I avantageux pour le corps et qu'il y en a d'autres qui lui nuisent. ii Mais ce phénomène se manifeste de la manière la plus évidente au choix de notre principale nourriture, l'air atmosphérique. Si l'on il enlève à un homme son air atmosphérique ordinaire et qu'on le plonge dans un autre gaz pour quelques minutes seulement, on le verra périr infailliblement, parce que ce nouvel élément ne peut pas lui procurer la force vitale dont il a besoin. Les inconvénients d'une nourriture irrationnelle sont moins rapides et moins frappants. Les limites entre l'alimentation conforme à la nature et le poison mortel sont très étendues, et le passage- de l'aliment conforme à la nature à l'aliment contraire à la nature est souvent si petit qu'on a de la peine à le distinguer. Mais si nous savons que les substances étrangères ne peuvent parvenir dans le corps que par la supernutrition, c'est-à-dire par la mauvaise digestion, comment empêcherons-nous la supernutrition ou mauvaise digestion ? Pour expliquer d'une manière plus palpable la notion de supernutrition ou mauvaise digestion, je vais vous donner encore quelques exemples tirés de ma pratique journalière. Cette personne corpulente qui nous assure qu'elle mange et boit très peu et qui se plaint de ce qu'elle engraisse pourtant, est atteinte de supernutrition. Nous rencontrons une autre personne qui présente les symptômes opposés. Elle est sèche, maigre et pâle, bien qu'elle prenne des quantités énormes de boissons et d'aliments qu'elle croit très nourrissants. D'après la quantité qu'elle consomme journellement, elle devrait être dans un tout autre état. La nourriture traverse bien le corps de cette personne, mais le corps n'est pas capable de profiter de ces aliments. C'est pour cela qu'une grande partie de cette nourriture quitte le corps sans avoir été suffisamment utilisée. Cela nous montre que le simple passage des aliments et des boissons à travers le corps ne comprend aucunement une digestion normale, comme le pensent malheureusement tant de gens et surtout beaucoup de médecins. Ces deux personnes nous offrent un contraste frappant. La première nous montre qu'on peut engraisser même quand on ne mange et ne boit que très peu, la seconde nous enseigne qu'on peut maigrir même quand on boit et mange beaucoup. Malgré cette opposition apparente, la cause de l'affection est la même dans les deux cas, mauvaise digestion ou supernutrition. Nous comprenons maintenant pourquoi un pulmonique peut manger les aliments les plus fortifiants et les plus nourrissants d'après lui, sans que son corps en soit mieux nourri et nous ne nous étonnons plus du manque d'appétit de personnes fortes en apparence, mais nerveuses. Ce que nous avons appris dans l'article sur la force vitale nous indiquera maintenant le chemin qu'il faut suivre pour se préserver de la supernutrition. Nous sommes déjà convaincus que ce ne sont point les oeufs, la viande, le vin, la bière, les extraits de viande, le cacao, le café, le thé, etc., qui sont le plus fortifiant et le plus nourrissant aliment du corps, mais que les aliments les plus nourrissantss et les plus convenables sont ceux qui se digèrent le plus rapidement et le plus facilement. Plus notre corps transforme rapidement la nourriture qu'on lui donne, plus il peut digérer d'aliments et produire d'autant plus de force vitale. La quantité de force vitale à produire dépend uniquement du degré de digestibilité des aliments. Plus un aliment est indigeste, plus le corps doit travailler pour le digérer. Quiconque prend des aliments indigestes doit attendre qu'ils soient suffisamment digérés pour introduire de nouveaux aliments dans son corps, autrement il ruine son estomac. Malheureusement, on observe rarement cette règle de nos jours, car nos habitudes s'opposent à un jeûne de ce genre. On ne connaît plus du reste aujourd'hui la véritable importance du jeûne. Nous trouvons partout un temps de jeûne dans la nature. Nous voyons les serpents jeû• ner fréquemment pendant des semaines quand ils ont fait un repas copieux. La nature impose chez nous un jeûne très rigoureux aux animaux sauvages pendant l'hiver. Nous voyons alors les chevreuils et les lièvres se nourrir souvent pendant des semaines et des mois de la manière la plus insuffisante et supporter malgré tout les fatigues d'un rude hiver. Si ces animaux étaient à même de manger en hiver autant qu'en été, ils seraient certainement malades et ne pourraient pas supporter les rigueurs de l'hiver, car le froid empêche tout acte de fermentation et par suite la digestion elle-même. Ainsi la quantité de nourriture facilement digestible en été serait beaucoup plus difficile à digérer en hiver. C'est aussi ce qui confirme ce fait que nos animaux domestiques nourris la plupart du temps dans les écuries et atteints presque sans exception de supernutrition ne peuvent plus supporter en liberté les rigueurs de l'hiver, tandis que les animaux sauvages résistent à toutes les intempéries des saisons. Mais c'est là sans aucun doute une force corporelle qu'on apprécie trop peu et qui ne se trouve que dans un corps bien portant. L'homme n'observe point la plupart du temps le jeûne prescrit par la nature. Nous le voyons au contraire manger plus souvent et plus abondamment en hiver qu'en été, et nous entendons souvent exprimer cette opinion absolument erronée et malheureusement fort répandue qu'il faut manger solidement en hiver pour supporter mieux le froid. Cette opinion est diamétralement opposée à toutes les lois de la nature. J'ai eu maintes fois l'occasion d'observer les effets funestes des excès dans le boire et le manger pendant l'hiver. La plupart se consolent en disant que c'est l'habitude générale de s'engraisser en hiver et ne soupçonnent nullement que c'est ainsi qu'on introduit dans le corps le germe de toutes les maladies au changement de température au printemps. Revenons à la question de savoir comment il faut prévenir la supernutrition. Si nous savons que la maladie ne peut se produire que par suite de la super nutrition, il faut nous dire qu'il ne peut pas être indifférent de savoir ce que nous mangeons, sous quelle forme nous mangeons nos aliments et où nous les mangeons. Si nous mangeons une soupe à l'eau sans assaisonnement ou si nous buvons de l'eau bouillie, chacun de nous trouvera que cela est fade, mauvais et ne nous rafraîchit nullement. Mais au contraire un verre d'eau fraîche ou une pomme nous rafraîchissent et nous réconfortent. Nous observons le même fait pour l'air que nous respirons. L'air corrompu et plusieurs fois respiré des chambres agit d'une manière accablante et affaiblissante et cause même des maux de tête à bien des gens. C'est ce que nous observons tout particulièrement quand beaucoup de personnes demeurent ensemble dans des chambres trop petites. Chacun soupire après l'air frais du dehors. Le lieu où nous mangeons est également très important. Ce qu'on mange en plein air se digère toujours plus facilement que ce qu'on mange dans une chambre, car nous mélangeons souvent de l'air avec les aliments que nous mâchons et l'air frais agit tout autrement que l'air corrompu des chambres sur la digestibilité des aliments. J'ai déjà dit que les aliments les plus faciles à digérer sont toujours les plus profitables sur le corps. La super nutrition ou mauvaise digestion se produisent le plus difficilement par une nourriture facile à digérer. 11 s'agit donc de déterminer tout d'abord quelle est la nourriture la plus facile à digérer et celle qui nous donne par conséquent le plus de force vitale. La réponse à cette question si étendue et si controversée est aussi simple que tous les problèmes de la nature et peut s'exprimer comme suit. Tous les aliments que nous trouvons bons et qui nous invitent à manger dans leur état naturel sont aussi toujours ceux qui sont les plus faciles à digérer et qui nous donnent le plus de force vitale. Tout aliment dont nous altérons la substance naturelle par la cuisson perd ainsi une partie de sa digestibilité et ne nous fournit plus autant de force vitale que la nourriture non préparée. Plus les aliments sont altérés dans leur forme naturelle primitive par la cuisson, l'assaisonnement et la préparation, plus ils sont difficiles à digérer sous leur nouvelle forme. Tout ce qui empêche et retarde l'acte de transformation, de décomposition et de fermentation des aliments ou en d'autres termes tout ce qui augmente leur durée, comme le salage, le marinage, le fumage, la cuisson et la préparation, rend ces aliments plus difficiles à digérer. De tous les aliments cuits et préparés, ceux-là sont les plus faciles à digérer qui sont préparés et cuits de la manière la plus simple et qui sont le moins salés et le moins assaisonnés. Les aliments liquides, tels que la soupe, la bière, le vin, le cacao, etc., sont beaucoup plus difficiles à digérer que les aliments solides qu'il faut mastiquer. L'usage continu d'aliments liquides amène toujours une dilatation de l'estomac et des troubles de la digestion. Tous les aliments qui nous causent du dégoût sous leur forme naturelle sont toujours nuisibles à notre santé, même quand ils flattent le goût après qu'ils ont été apprêtés et cuits. C'est surtout la viande qui appartient au nombre de ces aliments. Personne n'a jamais l'idée de mordre dans un bœuf vivant ou de manger de la viande crue de mouton. La préparation de la viande trompe simplement notre instinct et notre sentiment naturel, mais jamais on ne peut rendre inoffensives les substances qui répugnaient auparavant à notre instinct, à notre odorat et à notre goût. J'ajouterai les observations suivantes à ces principes fondamentaux de l'alimentation conforme à la nature. Tous les aliments sont plus digestibles et plus fortifiants à l'état de maturité incomplète qu'à l'état de maturité complète. L'instinct naturel et incorrompu ne s'y trompe jamais. Il suffit d'observer les êtres vivants dont l'instinct n'est point corrompu, on trouve toujours qu'ils préfèrent constamment ce qui n'est pas mûr à ce qui est mûr. Nous voyons les animaux des pâturages chercher constamment les herbes et les plantes les plus jeunes et les moins mûres et ne brouter les plus vieilles et les plus mûres que qand ils n'ont plus autre chose. Nous préférons également les jeunes légumes aux légumes tout à fait mûrs. De même, tous les fruits sont plus faciles à digérer à l'état de verdeur ou de semi-maturité qu'à l'état de maturité complète. Quiconque a eu l'occasion d'observer des naturels qui se nourrissent la plupart du temps de fruits aura vu qu'ils préfèrent toujours les fruits demi-mûrs aux fruits tout à fait mûrs. Mais l'opinion dominante est que le fruit vert est nuisible à la santé parce qu'il produit la diarrhée, le dévoiement et la dysenterie. C'est une grande erreur. Il est certain que celui qui est habitué à manger de la viande et qui prend par hasard des pommes vertes ou d'autre fruit non mûr attrape facilement la diarrhée. Mais ce n'est là qu'une preuve certaine de la digestibilité extraordinaire du fruit vert. En effet, toute nourriture rapidement et facilement digestible est plus rapidement transformée par l'acte de fermentation de la digestion que tout autre aliment plus difficile à digérer. S'il y a dans les organes digestifs des aliments plus difficiles à transformer ou moins fermentescibles, ils sont tellement influencés par l'acte de fermentation plus rapide du fruit vert qu'ils entrent eux-mêmes plus vite en décomposition et en fermentation. Mais cela produit la diarrhée si redoutée à tort. Une telle crise de diarrhée délivre souvent le corps d'une grande partie de ses substances étrangères et est un véritable bienfait pour l'organisme. J'ai expliqué en détail mon opinion sur la diarrhée dans le chapitre de la dysenterie. Nous voyons aussi que les chiens trop grassement nourris par leurs maîtres mangent fréquemment de l'herbe, aliment qui n'a point été destiné par la nature à un carnivore. Mais si nous demandons pourquoi le chien mange alors de l'herbe, il n'y a qu'une seule réponse possible, c'est que son instinct lui dit que l'herbe, très digestible, l'aide à accélérer sa digestion troublée par une nourriture trop grasse. Si nous avons des malades dont l'estomac est gravement atteint ou des malades dont la digestion ne veut plus se relever, il faut que tous ceux qui veulent pratiquer ma méthode sachent que, dans tous ces cas, le fruit mûr doit être remplacé par du fruit vert jusqu'à ce que l'estomac du malade se fortifie peu à peu et soit capable de digérer le fruit mûr.
page 113 tout aliment contre nature contient des substances qui ne doivent point entrer dans le corps, et il y apporte les germes biens connus de toutes les maladies. Le régime conforme à la nature forme donc l'une des parties essentielles de la nouvelle science de guérir excluant les médicaments et les opérations. Etudions donc cette question « Quelle est la diète conforme à la nature ? » Comme nous ne pouvons plus nous fier à notre langue et à notre instinct, il faut acquérir une certitude sur ce sujet à l'aide d'observations et de conclusions exactes. Cette question appartient dans toute son étendue aux sciences naturelles et c'est par la méthode d'induction, la seule admise pour les sciences naturelles, c'est-à-dire par le raisonnement du particulier au général, qu'il nous faut la résoudre. Pour cela, nous avons trois conditions principales à remplir : 1. Rassembler des observations; 2. en tirer des conséquences; 3. faire des essais. Le domaine d'observation est énorme et personne ne peut l'étudier dans toutes ses parties. Nous nous contenterons donc de quelques excursions, à peu près comme nous ferions pour apprendre à connaître la flore de l'Allemagne. Le domaine en question pour la démonstration d'une forme d'alimentation quelconque est tellement considérable qu'il faut se restreindre autant que possible dès le commencement, autrement il faudrait s'occuper du mode d'alimentation de tous les êtres organiques. Pour tirer des conséquences et obtenir des preuves convaincantes, il nous suffira de nous occuper surtout du monde des animaux supérieurs qui nous regardent de plus près. Mais je supposerai connus tous les principes sur lesquels on est déjà d'accord et qui ressortent clairement de l'expérience ou qui sont sûrement prouvés. Le premier coup d'œil jeté sur les êtres vivants nous montre qu'ils doivent nécessairement prendre de la nourriture pour entretenir leur nutrition, mais qu'ils sont assez restreints dans le choix de cette nourriture. La plante luxuriante sur le sol salé du bord de la mer périt à l'intérieur du pays; la plante qui prospère sur un terrain sec et caillouteux périt dans la terre des jardins; la plante qui aime une terre riche en humus périt dans un terrain sablonneux. Nous trouvons le même phénomène fortement marqué dans le règne animal. On peut même classer les animaux d'après leur mode de nutrition. Le peuple sait déjà ranger les mammifères en carnivores et en herbivores. Mais cette division est tellement superficielle qu'elle ne peut pas nous suffire. En y regardant de plus près, nous remarquons bientôt qu'il nous faut séparer les insectivores des carnivores proprement dits et que les herbivores se distinguent en herbivores proprement dits et en frugivores. Nous trouvons en outre un petit nombre d'omnivores. L'observation doit s'étendre dans les diverses classes aux organes qui servent à la nutrition. Ces organes expriment si sûrement le mode de nutrition qu'on peut le reconnaître même au squelette de l'animal. Nous étudierons principalement les dents, le canal digestif, les organes des sens qui dirigent l'animal dans I son alimentation et enfin la nutrition de la progéniture. Ce sont donc quatre excursions que nous allons entreprendre dans le domaine déjà limité et auxquelles nous lierons nos observations. On distingue trois sortes de dents : les canines, les incisives et les molaires. Les incisives des animaux féroces sont peu développées et ne servent presque point, tandis que les canines ont une longueur frappante. Elles dépassent de beaucoup les autres dents, et il faut une lacune spéciale dans la rangée de dents opposée pour les recevoir. Elles sont pointues, lisses et un peu courbées. Elles sont impropres à la mastication, mais elles conviennent très bien pour saisir et tenir la proie. Nous les désignons simplement chez les animaux féroces sous le nom de crocs et nous voyons que ces animaux s'en servent comme des crochets. Mais, pour déchiqueter la chair, ils se servent des molaires, qui sont toutes pointues. Ces pointes ne se rencontrent point, mais passent très près les unes des autres de manière à ne séparer que les fibres musculaires. Le mouvement latéral de la mâchoire inférieure ne serait que gênant, aussi est-il impossible aux animaux féroces. Il s'ensuit qu'ils ne peuvent point exécuter de mouvement triturant et l'on peut voir tous les jours combien il est difficile aux chiens de déchiqueter les morceaux de pain qu'il leur faut avaler presque sans mastication. Chez les herbivores, les incisives sont remarquablement développées; elles leurs servent à couper l'herbe et les plantes. Les canines sont généralement gâtées et parfois développées pour servir d'armes comme chez les éléphants. Les molaires sont larges en haut et émaillées seulement sur le côté. Elles conviennent parfaitement pour écraser et triturer les aliments. Il n'y a pas beaucoup de frugivores; les plus importants sont pour nous les singes dont la conformation se rapproche de celle de l'homme. C'est chez les frugivores que nous trouvons la denture la plus uniforme. Les dents ont à peu près la même hauteur, seules les canines dépassent un peu les autres, mais trop peu pourtant pour servir aux mêmes usages que chez les animaux féroces. Elles sont de forme conique, mais tronquées en haut et raboteuses, de sorte qu'elles ne peuvent jamais remplir les fonctions des crocs. Elles sont évidemment destinées à un grand travail, et l'on sait que les singes font des tours de force étonnants avec ces dents. Les molaires de ces animaux sont munies de plis émaillés à la partie supérieure et comme la mâchoire inférieure permet un grand mouvement latéral, leur activité peut se comparer à celle des meules. Il est surtout important de remarquer qu'aucune molaire n'est pointue à sa partie supérieure et qu'aucune par conséquent ne convient à la mastication de la chair. C'est d'autant plus remarquable que les omnivores, au nombre desquels on ne peut compter réellement que les ours, possèdent des molaires pointues et des molaires plates. Les omnivores ont aussi, comme les animaux féroces, des crocs sans lesquels ils ne pourraient point saisir leur nourriture animale, mais leurs incisives sont semblables à celle des frugivores.
page 115 A laquelle de ces dentures ressemble la denture de l'homme ? On reconnaît sans doute et sans peine qu'elle est presque absolument conformée comme celle des frugivores. Les canines de l'homme n'atteignent jamais la hauteur des canines des frugivores et elles dépassent très peu ou point les autres dents, mais ce n'est point là une différence essentielle. On a souvent conclu, de la seule présence des canines, que le corps de l'homme était aussi organisé pour la nourriture animale, mais cette conclusion ne serait juste que si les canines de l'homme pouvaient remplir le même but que les canines des animaux féroces et si nous avions au moins comme les ours quelques molaires convenables au déchiquetage de la viande. Voici les conclusions qu'il nous faut tirer de nos observations 1. La denture de l'homme n'est point la même que celle des carnivores, par conséquent l'homme n'est point un carnivore. 2. Le denture de l'homme n'est point égale à celle des herbivores, par conséquent l'homme n'est point un omnivore. 3. La denture de l'homme est presque absolument égale à celle des frugivores ressemblant à l'homme, par conséquent l'homme est un frugivore. La fausse conclusion indiquée plus haut se tire encore bien souvent sous la forme suivante : « D'après sa denture, l'homme n'est ni un carnivore ni un herbivore, mais il tient le milieu, donc il est un carnivore et un herbivore. » Il ne vaut pas la peine assurément de démontrer que cette conclusion ne peut subsister devant le tribunal de la logique. La notion de milieu est trop générale et trop indécise pour être employée dans une démonstration scientifique; on nc'e peut s'en faire une idée précise que dans les mathématiques. Faisons notre deuxième excursion dans notre riche domaine d'observation et dirigeons notre attention sur le canal digestif des animaux. Les animaux féroces ont l'estomac petit et presque rond; leur canal intestinal a 3-5 fois la longueur de leur corps en comptant cette longueur du corps entre l'ouverture de la gueule et la naissance de la queue. Les herbivores, surtout les ruminants, ont l'estomac très étendu et composé; le canal intestinal a 20-28 fois la longueur du corps. L'estomac des frugivores est un peu plus large que celui des carnivores; le duodénum des frugivores est un appendice qu'on peut appeler un second estomac. Le canal intestinal des frugivores a 10-12 fois la longueur du corps. On trouve souvent dans les ouvrages anatomiques cette assertion que l'intestin de l'homme a 3-5 fois la longueur du corps et qu'il est par conséquent organisé surtout pour la nourriture animale. C'est accuser la nature d'une contradiction grossière, car elle aurait destiné l'homme à être omnivore quant aux dents et selon l'opinion courante et puis à être carnivore par 1 a conformation de son canal. Mais cette contradiction apparente s'explique d'une manière bien simple. On a pris comme la longueur du corps de l'homme la distance entre le sommet de la tête et la plante des pieds, mais on a oublié que, pour être juste dans tous les cas de comparaison, il fallait prendre seulement la distance entre l'ouverture de la bouche et l'extrémité de l'épine dorsale. La conclusion des...
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victor.
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